Sicile quand tu nous tiens ! ou Taormine sous l'oeil courroucé de l'ETNA

La mi-octobre est propice à l'ingestion d'une bonne dose de soleil avant l'hiver. Bien sûr il y a la Provence à laquelle il ne manque qu'une ID pour devenir la Providence, ou le Maghreb si cher à notre coeur et où nous comptons de vrais amis sincères. Mais entre deux, la Sicile nous a tenté, d'abord parce que nous ne la connaissions pas, et qu'ensuite elle nous paraissait un véritable compromis historique entre les deux rivages de la Méditerranée, alliant l'Histoire des civilisations aux mélanges culturels imprégnés des différentes civilisations qui se sont partagées cette île dès l'antiquité. La Trinacria, méduse aux trois jambes, est le symbole représentant cette île aux trois angles qu'ont découvert les peuples grecs dès le VIIIème siècle avant notre ère.

Basés à Taormine, ravissante cité juchée sur des pitons rocheux issus des secousses violentes du magma souterrain, nous avons visité la côte jusqu'à Syracuse et pénétré les terres au pied de l'ETNA jusqu'à Randazzo.

De notre chambre d'hôtel surplombant la baie, une vue sur l'ETNA au sommet enneigé nous invite d'emblée à la réflexion sur les origines tumultueuses de la terre. Parcourons maintenant la ville sans but précis.

Parfois, il suffit de baisser les yeux pour contempler le ciel !

Le plus beau joyau de Taormine est naturellement le théâtre grec agrandi par les romains au IIème siècle de notre ère.

Ne nous y trompons pas: dans le Giardini di Villa Comunale nous avons rencontré de vrais anges. La beauté de la sculpture s'entoure des constructions rêvées de Lady Florence Trevelyan, aux contours incertains destinés à protéger des oiseaux.

Après avoir une fois encore contemplé l'horizon, une petite promenade en ville nous fait découvrir des rues pleines de vie où la gentillesse des personnes rencontrées n'a d'égale que la beauté de certaines constructions.

Une halte à la terrasse du Wunderbar...

Ou un cappuccino dans l'une des nombreuses pâtisseries s'impose pour goûter la douceur du farniente !

Fragile rencontre matinale, que d'interrogations dans ce regard !

Notre promenade se termine sur Isola Bella, avant de prendre la route de Syracuse.

C'est vraisemblablement dans l'île d'Ortygie, la vieille ville de Syracuse, que naquit Archimède en 287 avant notre ère, mais également le poète Salvatore Quasimodo prix Nobel de littérature en 1959. L'histoire extrêmement riche de cette ville la tiraille sous toutes les influences grecques, romaines, byzantines, puis barbaresques, arabes et enfin normandes. C'est peut-être pour cette raison qu'il n'est pas facile d'attribuer une influence sur l'architecture des nombreux palais allant du néo-gothique au plus pur style baroque.


Mais allons faire un tour au marché...

Le poissonnier poète chante la mer devant son étal...

L'amphithéâtre romain et vue sur le Porto Grande

Après un passage sur le sommet du Belvédère de Taormine, prenons la route de Randazzo qui nous fait longer le bas de l'ETNA par la voie nord. Les rencontres faites en cours de route démontrent s'il était encore nécessaire l'extrême gentillesse des habitants de ce pays.

Enfin n'oublions pas cet arbre millénaire sans lequel la cuisine méditerranéenne perdrait toute sa saveur, l'olivier !

Voilà. J'espère que ce voyage vous aura plu. Nous n'avons qu'un seul regret, celui de n'être pas restés plus longtemps. Mais c'est chaque fois ainsi ! Nous découvrons de nouvelles destinations et cumulons les envies d'y retourner ! C'est injuste à la fin ! Allez, encore une dernière pour vous dire au-revoir; rassurez-vous, il ne mord pas !

Et bien sûr: n'oubliez pas que, pendant que nous regardons ensemble ces souvenirs de voyage, 13,3 millions de personnes dont 320 000 enfants souffrent de malnutrition sévère dans la Corne de l'Afrique. L'UNICEF leur vient en aide massivement, malgré tous les dangers de cette partie du monde où règne la terreur. L'UNICEF aide les enfants. Vous pouvez aider l'UNICEF selon vos moyens.