La Roseraie de Rosheim

La Roseraie de Rosheim

vendredi 29 juin 2012

Une ville, une âme différente...

Antoni Plàcid Guillem Gaudi i Cornet... ces noms sans fin de la péninsule ibérique, mélangeant ou plutôt additionnant les patronymes des parents, nous sont dans leur entière déclinaison rarement connus. Gaudi. Vous connaissez Gaudi, ou encore Antoni Gaudi, vous en avez bien sûr entendu parler, vous êtes allés à Barcelone voir la Sagrada Familia, son oeuvre majeure en permanente construction. Gaudi n'en vit de son vivant que l'ébauche de la nef, la tour Saint Barnabé, première tour de la façade de la Nativité haute de 100 mètres et une partie du côté extérieur du mur de l'abside. Hélas, à l'âge de soixante-treize ans, il fut renversé par un tram et mourut trois jours plus tard, le 10 juin 1926.

A l'origine, l'idée de construire une église expiatoire de la Saint Famille remonte à 1881, lorsque Josep Maria Bocabella i Verdaguer fonda l'Association Spirituelle des Dévots de Saint Joseph. L'architecte Francisco de Paula del Villar y Lozano propose alors un édifice dans le plus pur style néo-gothique de l'époque. Mais il est violemment critiqué par les promoteurs et abandonne son projet, repris et transformé par Gaudi. Les travaux de la crypte commencent en 1883. 

La construction de la Sagrada Familia est entièrement assurée par le soutien de la générosité publique, ce qui motive l'éternel chantier couvert en permanence de grues. Toutefois, l'église serait en train de devenir le premier site de visite touristique de l'Espagne devant l'Alhambra de Grenade ou le musée du Prado à Madrid, ce qui favorise naturellement son financement. Une prévision optimiste laisse à penser que le monument sera enfin terminé pour le centenaire de la mort de Gaudi, en 2026.






La lumière tamisée par les matériaux translucides inonde le transept. Passage vers l'infini  ?

Ces colonnes répondent à une exigence géométrique rigoureuse





Gaudi, le "Facteur Cheval" structuré, l'architecte fils de chaudronnier, amoureux indéfectible des artisanats et des métiers d'art, forgerons, sculpteurs, peintres ou menuisiers auxquels il a permis de s'exprimer, amoureux de la nature dans laquelle il a puisé nombre de formes libres ou géométriques, de la carapace de tortue jusqu'aux arêtes de poissons, mais aussi géomètre de talent dans ses conceptions multidimensionnelles de colonnes évoluant au gré de formules algébriques complexes, toujours habité par une foi sans faille mais non sans critique.


Cet architecte hors du commun rappelle sa probable origine française d'un ancêtre auvergnat du nom de Gaudin arrivant en Catalogne au cours du XVIIème siècle.

Mais n'attendez pas que je vous importune longtemps avec l'histoire de cet homme. Vous connaissez sans doute toutes les sources d'information bien plus qualifiées que moi dans lesquelles vous pourrez assouvir votre soif de connaissance. Je n'ai voulu que susciter en vous une certaine curiosité dont je vous sais friands.
Les anciennes écuries du Palais Güll


                                                    




Le palais du comte Eusebi Güell, riche industriel catalan devenu le principal mécène de Gaudi, reste l'une de ses oeuvres monumentales que l'on peut visiter à Barcelone, tout comme le parc du même nom ou encore l'immeuble La Pedrera.
La Pedrera, appelée ainsi par les barcelonais qui l'assimilaient à une carrière !




Depuis le temps que vous me faites l'honneur et le plaisir de visiter mon blog, vous savez que je ne vais pas vous présenter des photographies telles que chaque carte postale serait en mesure de vous le proposer. Aussi ais-je voulu m'approcher de certains détails, de cheminées-statues grotesques ou représentant des guerriers, faites de matériaux improbables ou de courbes que l'on pourrait croire aléatoires mais répondant cependant à une géométrie rigoureuse.




 




Enfin, nous finirons pas une visite rapide de la ville qui recèle des trésors d'architecture gothique mais aussi des places ou des venelles chaleureuses et pittoresques. 


             

La Cathédrale
 Une touche d'art nouveau



Hélas, Barcelone comme toute la péninsule ibérique est touchée par la crise, et les locaux vides attendent en vain d'éventuels propriétaires ou locataires: 





















Les couleurs vives des fruits et légumes nous attirera dans l'un des marchés couverts pour en humer l'atmosphère.


































Il y a aussi cette coutume de faire tenir (comment ?) un oeuf sur le jet d'une fontaine !






Enfin, et l'architecture démontre ici que son expression est infinie, donnons au passage un petit clin d'oeil à l'oeuvre de Jean Nouvel:




J'espère que cette petite visite vous aura plu. J'ai profité de mon court séjour à Barcelone pour visiter mes amis de l'UNICEF et échanger avec eux quelques propos. Comme je m'y attendais, la crise n'encourage guère la générosité du public mais il est heureux de constater que, même si les particuliers sont un tout petit peu moins généreux, ils restent quand même très attachés à la défense de la cause des enfants.


















L'Espagne comme bien d'autres pays européens souffre d'une crise dont l'issue n'est pas encore visible, mais nous mangeons et buvons une eau potable. Rien que dans la bande du Sahel, plus d'un million d'enfants sont en danger de mort. L'UNICEF les aide, mais ne peut rien sans votre soutien. Aidez l'UNICEF.


Les photographies ont été réalisées avec mon matériel habituel, Pentax K-5 objectif Pentax 16-50 SMC DA* 1:2,8, et SAMSUNG EX1 F1.8 optique Schneider Kreutznach1:1,8, reprise luminosité recadrage Adobe Lightroom 4