Monde minéral revisité: le désert de Wadi Rum et Petra en Jordanie

Dès le VIII^ème siècle avant JC, les Edomites s’établissent dans le désert sur la route de passage des marchands de soie et commencent à creuser des constructions troglodytes pour en faire des maisons, des temples et autres monuments. Cachée au fond du désert, au bout d’un canyon de 1,5 km de long et près de 200 m de profondeur, le Sîq, la ville de Petra en est le plus beau témoignage. Vers le VI^ème siècle avant JC, les Nabatéens chassent les Edomites et poursuivent cette œuvre avec une approche architecturale influencée par Rome. C’est cette ville inoubliable que je désire vous faire découvrir ici. Mais avant d’entrer en ville, je vous invite à une promenade dans le désert de Wadi Rum, éclatant de couleurs subtiles dues aux strates de grès et parsemé de montagnes aux formes extravagantes.


(Cliquez sur une photo pour l'agrandir, puis cliquez sur la flèche gauche en haut pour revenir à l'album).

Cette montagne a inspiré Sir Lawrence d'Arabie pour son titre: les 7 Piliers de la Sagesse

L'homme du désert scrute l'infini

Le désert n'est pas neutre: il vous prend à la gorge, écarquille vos yeux, lacère votre regard. Il faut savoir identifier l'invisible, cela part du grain de sable infiniment petit jusqu'aux roches intemporelles qui vous rappellent que l'homme est passé par là, bien avant vous, il y a plus de 20 000 ans...

La bonne lumière n'était pas au rendez-vous: mais regardez en haut, à peu près au centre de l'image, une scène néolithique estompée par l'érosion (cliquez sur la photo puis revenez au blog en cliquant "flèche arrière" en haut à gauche)

Le soleil couchant estompe la rigueur des roches et donne une douceur inattendue à ce paysage de cailloux

La nuit dans quelques minutes...

Sur la route menant à Petra, le mont Aaron (Jabal Harun), 1350 m. Frère de Moïse mort à Petra selon la légende, Aaron est vénéré par toutes les religions monothéistes. Au sommet une église byzantine a laissé la place à une petite mosquée

Nous sommes arrivés à l'entrée du Sîq, ce long canyon de 1,5 km creusé par la nature dans un sol multicolore et portant les marques des peuples sculpteurs de pierre sans relâche

Ces blocs sculptés vraisemblablement par les Edomites sont massifs et ont peut-être uniquement servi d'autels

Cela pourrait être une maison troglodyte, mais il s'agit plutôt d'un lieu sacré

Le Sîq, passage étroit resté caché jusqu'au début du XIXème

Les eaux de ruissellement étaient récoltées sur une surface de près de 100 km2 et acheminées vers le centre ville

Le Sîq est jalonné de bas-reliefs plus ou moins bien conservés après quand même plus de 26 siècles !

La Nature toujours plus inventive que l'homme: non, ces sculptures n'ont pas été taillées par la main de l'homme, mais bien par les vents de sable et le ruissellement des eaux, probablement il y a plus de 20 millions d'années

Le chemin se poursuit jusqu'à....

Le Khazneh, joyau de Petra, probablement un ancien tombeau nabatéen avec des colonnes typiquement ioniques

Voilà, un retour par le Sîq

qui en l'espace de 5 ou 6 heures a totalement changé de couleurs

N'allez pas à Petra, restez à Petra


au moins une semaine pour vivre au plus près de la roche, donc de la nature primitive. C'est ce que nous rêvons de faire, Bernadette et moi. Prochainement peut-être, mais avant, il y a tant de choses à voir !


En cette année 2011, la Jordanie est sûre. Mais ne prenez pas de risque inutile. Il est préférable soit de s'y rendre en voyage organisé (mais vous serez privé de toute autonomie), soit de prendre un chauffeur privé. C'est à peine plus cher et vous verrez tout ce dont vous avez envie, en toute sécurité.

Petit clin d'oeil pour les Tintinophyles: 






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